ON Y VA.

 

ON Y PASSE,

 

UN JOUR...

 

 

KATRINA

ISLE DE JEAN CHARLES, LOUISIANE

 

Un livre paru aux éditions de l'Attente, juin 2015

 

 

 

Quatrième de couverture

 

Isle de Jean Charles est une langue de terre située aux confins de la Louisiane. Cette île est la première victime d'une érosion côtière qui ronge la région depuis des siècles, décuplée par les effets des tempêtes et des ouragans qui balaient régulièrement le Golfe du Mexique.

Avec elle, une communauté d'Indiens issus de trois tribus ― Biloxi, Chitamacha et Choctaw ― coule doucement. Pêcheurs de père en fils, les Indiens d'Isle de Jean Charles ont comme autre particularité de parler partiellement le français des Cajuns, descendants de Français chassés d'Acadie par les Anglais en 1755 et réfugiés en Louisiane.
On y va. On y passe, un jour...

 

 

 

Presse

 

Katrina : la saisissante poésie documentaire de Frank Smith 

Les InRocKuptibles

 

Un livre indissociablement politique, poétique et éthique 

Mediapart 

 

Katrina : Poésie circonstancielle de temps (présent) et de lieu (ici)

Sitaudis

 

Un témoignage presque silencieux, poignant et poétique

Charybde 

 

Une forme littéraire hybride en écho aux réalités de notre époque

Le Matricule des anges

 

Frank Smith scrute le présent, donne à voir ce qui se soustrait à la lumière 

Cahier Critique de Poésie

 

 

"Une morale de la vie où l'âme ne s'accomplit qu'en prenant la route, sans autre but, exposée à tous les contacts (...), formant avec ses égaux des accords même fugitifs et non-résolus, sans autre accomplissement que la liberté."

Gilles Deleuze

 

Le Matricule des Anges, octobre 2015



ISLE DE JEAN CHARLES

visage minoritaire subjectif maritime

sur la table, il y a une page blanche

Settlements, Frank Smith, encre noire et papier mm
Settlements, Frank Smith, encre noire et papier mm

Commentaires

 

"Contre l'érosion des langues et des terres, l'abandon des hommes, un récit magique de responsabilité de Frank Smith, une fiction de réalités à nous donner à penser, et vivre."

Claude Favre

 

"Après tout (Novalis) c'est lorsqu'on rêve que l'on rêve que l'on est sur le point de toucher au réel - celui qui existe plus que tout. Le songe est à vif quand la terre est à nu ou, plutôt, terre à rides. Impossible de localiser cette île. Comme si son érosion - sa "décôte" - touchait sa localisation. 
Comme si Katrina était le principe anarchique qui désormais présidait à la forme de l'île (en sous-titre, après tout).
Et le plan lui-même n'y aide pas - ou plutôt : il aide à voir que, de toutes les façons, l'île est l'île d'une île."
Frédéric Neyrat

 

"Immense texte témoin écrit dans la langue de l'ouragan."

Manuela Morgaine

 

"Alternant listes et passages lyriques en italiques, annonces, circulaire sur les mesures à prendre en cas d’ouragan, descriptions objectives et scènes dialoguées, le texte évoque les Indiens d’Isle de Jean Charles ; il pousse "les cartes routières dans leurs retranchements" et explore une langue à part, celle des Cajuns, qui remonte au XVIIIe siècle : "Entre chaque mot, il y a une mer de non-dits et des flots et des rivières et des trous de silence. Ce sont des people, des gens qui s’expriment peu. Ils bredouillent, la plupart du temps. Avec des accidents entre ce qui est dit et leurs dents"…

Fabrice Thumerel, Libr-critique

 

"Après deux documentaires enregistrés sur place, Frank Smith revient sur ce bout de terre et toute sa peine… Pas tout à fait la fin du monde (encore que…) mais la fin d'un monde… Lisez ce livre, et votre lecture sera déjà, à elle seule, une forme de reconstruction de l'Isle de Jean Charles."

Christophe Pellet

 

"Et l’on pourra ainsi ranger cette centaine de pages, avec son intensité poétique atteinte comme par subtile inadvertance, à une place de choix dans une littérature des confins, des oubliés, de celles et ceux qui tentent de se battre contre un sort « naturel » où la main de l’homme est pourtant bien visible."

Hugues Robert 


"Le livre articule le bout de museau d’un journal intime à une collecte de langage dans un territoire.
Le journal intime est un journal de présence : signer le fait de passer, d’être là. Dans le projet d’absence que Frank Smith poursuit des Objectivistes, c’est une petite révolution. Il y a un je. Un miroir. Un destinataire. Un regard. C’est peut-être aussi une bascule, avec un texte plus habité, par l’auteur et par les nombreux sujets. Il n’est pas anodin que le livre résulte d’un voyage sur place et non d’une documentation. 
La collecte de langage capte la toponymie du territoire, le singulier rapport français marginal et lettré écussonné de mots anglais. Elle donne quelques très beaux moments de poésie, dans le beau rendu de cet état de la langue particulier à la Louisiane indienne. 
Le texte happe une sagesse populaire, née de grands espaces et d’une transmission ancestrale, une sagesse qui touche directement à la mythologie, et qui est proprement américaine dans son actualité. Inimaginable en Europe."

Charles Robinson